Les Routes du miel
EXPOSITION PHOTO
EDITION

19 septembre 2015 – 19 janvier 2016
En 2013, en me formant à l’apiculture et en m’informant sur divers sujets liés à cette passion naissante, je suis tombée très rapidement sur de magnifiques photographies du monde des abeilles. Toutes ces images avaient un point commun : leur photographe, Eric Tourneret.
Après obtenu mon précieux sésame (mon diplôme d’apiculture) et mis deux pieds dans le petit cosme de l’apiculture Française et à fortiori parisienne, j’ai eu très rapidement l’occasion de rencontrer l’artiste dont j’admirais tant le travail.
Passionnés tous deux de photographie et d’apiculture, nous nous sommes rapidement bien entendus.
Lorsqu’en 2014, Eric m’a proposé de contribuer à l’organisation de sa prochaine exposition-photo « les Routes du miel », sur les grilles du Sénat à Paris, j’ai bien sûr accepté tout de suite avec un plaisir non dissimulé. J’ai occupé au sein de l’équipe le rôle de chargée de Projet Communication.
L’exposition
Des toits de Paris au bush australien, Eric Tourneret témoigne. Amoureux des abeilles, le photographe est parti à la découverte des relations singulières que les hommes et femmes, de tous les continents, entretiennent avec le monde des abeilles. Son remarquable travail fait l’objet de nombreuses publications internationales. Il témoigne d’une récolte du miel, ancrée dans les traditions, parfois les plus anciennes, mais aussi d’une apiculture insérée dans le tissu urbain, alors même que les abeilles sont exposées à une diversité de menaces.
L’apiculture urbaine, le Jardin du Luxembourg en offre une illustration toujours vivante, puisque l’actuel rucher-école du Luxembourg perpétue cette tradition apicole si singulière en plein centre de la capitale, dont l’origine remonte au milieu du XIXe siècle lorsqu’un grand Référendaire du Sénat accorda une concession à Henri Hamet, qui y fonda la Société Centrale d’Apiculture (SCA).

Depuis, l’exposition est présentée en itinérance sur les routes de France.
L’ouvrage
Partout dans le monde, l’abeille accompagne l’homme depuis des millénaires. Cueilleur, éleveur ou voleur celui-ci s’ingénie partout à l’apprivoiser pour lui soustraire son divin élixir. Et si on découvre aujourd’hui son rôle déterminant dans la propagation de la vie, l’approche des us et coutumes qui l’entourent devient aussi le plus passionnant des voyages.
De l’amour des fleurs, aux miels rares et précieux du monde en passant par les abeilles sans dards, les abeilles voyageuses, la nouvelle mode de l’apiculture urbaine ou l’impressionnant frelon asiatique on côtoie ici avec le meilleur des guides, la folie du miel ou les plus archaïques traditions apicoles.
La fascinante beauté des images et l’imminence des disparitions annoncées font de cet ouvrage le plus saisissant des témoignages jamais produit sur les « filles du soleil ».
L’auteur
Né en 1965, Eric Tourneret a grandi dans un village près Annecy et vit à Privas en Ardèche. Son enfance entre lac et montagnes le sensibilise à la beauté sauvage des milieux naturels. A 17 ans – pendant son service militaire – il découvre l’Afrique, le voyage, le désert, la rencontre d’autres cultures et la photographie qu’il appréhende depuis comme un « outil à raconter […] pour aller à la rencontre de l’autre »
Photographe depuis 1989, Eric Tourneret est initié à la photographie de studio, il côtoie alors des photographes de mode et publicités, des spécialistes de la lumière et de création visuelle. Puis il parcourt le monde pendant quinze ans pour la presse magazine (Figaro Magazine, Paris Match, Point de vue, VSD, Sciences et Avenirs, Géo…).
Technicien, il change de style facilement et guidé par sa curiosité passe d’un sujet archéologique à une expédition botanique, d’un sujet de société comme les travestis au Pakistan, à la migration des papillons monarques.

En 2003, il adopte définitivement la photo numérique pour la réalisation d’un livre de commande en décoration. Pour lui, la photo numérique est une libération, elle lui offre une souplesse d’utilisation et lui permet de se libérer des limites budgétaires pour aller visiter l’unique, l’accident magique qui arrive après 36 vues ou 4000 déclenchements. Depuis, avec l’émergence de la vidéographie, le multimédia devient réalité et Eric Tourneret prolonge son engagement en faveur de l’abeille et de diversité naturelle et humaine en expérimentant montages photographiques, vidéos et univers sonores.
En 2004, il commence un travail de fond de trois ans sur l’abeille et l’apiculture en France. Exposées à l’Orangerie du Sénat en 2006, ses photographies novatrices sont éditées sous le titre « Le peuple des abeilles » (Editions Rustica 2007) et font l’objet de nombreuses publications presse.
En 2007, il élargit son travail à une dimension mondiale et articule sa démarche autour de la relation de l’homme aux abeilles, de la cueillette la plus archaïque à l’apiculture industrielle et commerciale pour mettre en lumière le rapport entre peuples, cultures et environnement. Ce projet le mène au Népal, au Cameroun, en Russie, en Argentine, au Mexique, en Nouvelle-Zélande, aux USA, en Roumanie et à Paris pour l’apiculture urbaine. Cette seconde étape de son travail met en scène plusieurs espèces d’abeilles sociales : l’apis mellifera, l’apis dorsata et des melipona. Le livre « Cueilleurs de miel » est édité en novembre 2009 (Editions Rustica).
Depuis, Eric Tourneret continue ce travail selon trois axes, les pays émergents – Inde, Ethiopie, Brésil, Chine – les grandes capitales du monde – New York, Londres, Berlin, Hong-Kong- et les chasseurs de miel.
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Editions Hozhoni : « les Routes du miel » – pages